Sélection à l'université : ni en psychologie, ni ailleurs !
La sélection à l'université est hélas un sujet récurrent à chaque période d’inscription des étudiant-es à l'université. Cette année, en plus de la sélection organisée dans deux des trois filières de musicologie, l'Université François-Rabelais a plafonné le nombre de places en L1 psychologie à 500 (contre 735 inscrits l'année précédente), faute de moyens : en effet l'équipe pédagogique consacrée à la L1 psychologie est réduite à... 4 personnes !
Nous tenons à dénoncer cette situation catastrophique pour les étudiants qui se voient ainsi privés d'un accès à l'enseignement supérieur. Nous rappelons que l'accès à l'Université pour toutes et tous est un des engagements forts de notre syndicat.
Cette situation catastrophique ne tombe pas du ciel ; elle est le résultat direct de tout le processus de désengagement de l'état, qui entraîne de fait la "privatisation" des universités. Ce processus a été appuyé tant par la droite (LRU en 2007) que par la gauche (loi Fioraso).
Nous ne pouvons que regretter que l'UNEF, aujourd'hui si prompt à dénoncer la sélection à l'université, ait appuyé la loi Fioraso, qui prolonge pourtant purement et simplement la LRU, contre laquelle une grande partie de l'ESR a bataillé et qui est responsable de la sélection et de la pénurie de moyens généralisée dans tout l'enseignement supérieur.
Pour remédier à cette situation, assurer à tous les étudiants un réel accès à l'université, et offrir aux étudiants des conditions d'études décentes, Solidaires Etudiant-es demande la suppression des lois organisants la privatisation et "l'autonomie" des universités ; un vrai réinvestissement de l'Etat dans les budgets des universités et enfin, la suppression de toute forme de sélection.
Concrètement, nous invitons les étudiants qui se sont vu refuser l'entrée en licence psychologie à l'Université François-Rabelais à nous contacter au plus vite avant la rentrée, afin de faire respecter leur droit à l'accès à l'université.